Bienvenue sur le blog de "Lieux communs" !



« Lieux communs » est un projet de la Maison de Banlieue et de l'Architecture et de l'École et Espace d'art contemporain Camille Lambert* réalisé avec quatre classes de CM2 et une de CE1-CM2 d’Athis-Mons et de Paray-Vieille-Poste.

Il s'agit d'une découverte du territoire par une approche sensible, historique et architecturale, basée sur la connaissance des élèves de leur lieu de vie en banlieue.

C’est aussi un échange entre écoles de quartiers voisins, situés sur deux communes.

De novembre 2011 à mai 2012, différentes activités sont réalisées avec les élèves : enquête sur leurs trajets quotidiens, interventions en classe, visites de quartiers et d'expositions, ateliers plastiques avec l'artiste Laure Tixier, échanges inter-quartiers…

« Lieux communs » est réalisé grâce au soutien de la Communauté d'agglomération "Les Portes de l'Essonne", du Conseil général de l'Essonne, de l'ACSE, de la DRAC Île-de-France et des villes d'Athis-Mons et de Paray-Vieille-Poste.

Nous remercions également Carine Giboulot, du service SIG de la CALPE et Landu N'Totila, du service reprographie de la mairie d'Athis-Mons, pour leurs précieux services.


Ce blog, rédigé en collaboration avec les différents acteurs du projet, vous propose de découvrir le déroulement de séances, des réalisations d’élèves, les parcours de visites, des photographies… Pour consulter le blog selon la chronologie des séances, commencer par le bas de la page.


N’hésitez pas à laisser vos commentaires et bonne découverte !

La Maison de Banlieue et de l’Architecture (MdBA) et l'École et Espace d'art contemporain Camille Lambert.

*Structure de la communauté d’agglomération des "Portes de l’Essonne" ( Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Paray-Vieille-Poste),


lundi 16 avril 2012

Etape n° 6 : atelier artistique - le folioscope


Mon intervention dans les classes s’appuie sur tout le travail, fait en amont, de décryptage historique, patrimonial, pratique, sensoriel... de leur territoire fait avec la Maison de Banlieue et de l'Architecture et l'Ecole et Espace d'Art  Camille Lambert, pour opérer un glissement et l'aborder d'un point de vue poétique.

Il aboutira à l’édition d'un flipbook (ou folioscope) dont le plan ou plus exactement une séquence animée de l'évolution du plan est le cœur.
Les enfants ont abordés avec les précédents intervenants la relative subjectivité de la représentation du plan, l'angle choisi pour le notre est totalement arbitraire et décalé.
En voici, la règle du jeu :
Je propose de considérer l'espace d'Athis-Mons et de Paray-Vieille-Poste comme une immense cour de récréation (un territoire à découvrir, à s'approprier, à jouer, à partager, à vivre ensemble; un territoire pour se défouler mais où l'on doit respecter des règles). 
Dans cet espace, les élèves ont pratiqué symboliquement une activité qui est un "lieu commun" à toutes les cours de récréation des écoles élémentaires : un comptine d'élimination, familièrement appelée "plouf".
Ce sera "Chou-Fleur" pour laquelle deux enfants se tiennent à l'exact opposé du territoire (au nord, un en haut de l'avenue Victor Hugo, près de la Coulée Verte qui borde les pistes de décollage d'Orly et un autre, au sud, en bout de la rue Edmond Lefèvre. L'un avance son pied droit collant son talon aux orteils du pied gauche en disant "chou", l'autre en face fait de même en disant "fleur" et ainsi de suite jusqu'à la rencontre de la pointe du pied de l'un des deux avec le pied de l'autre. 
Pour en arriver là, ils auront patiemment parcouru la moitié du territoire jusqu'à la rencontre de l'autre dans un dialogue et une gestuelle codifiés, minimaux et néanmoins partagés.
Ce mode d’apparition progressif du plan, de progression de la ville des extrémités vers le centre, selon la règle “chou/fleur”, se déroulera dans le folioscope : une tranche de ville apparait sur la première page à gauche sous l’impulsion du premier pas (chou) puis l’autre à droite sur la deuxième page au deuxième pas (fleur) et ainsi de suite jusqu’à la rencontre au centre.
Le mode d'apparition du plan et d’extension de la ville n'est pas historique mais il dépend du trajet et de l'effort que fait chaque individu pour aller un peu plus loin à la rencontre de l'autre.
Cette traversée Nord-Sud, dans laquelle chacun fait la moitié du parcours pour trouver l'enfant de l'autre école à mi-chemin, sans avoir oublié de regarder le paysage urbain à sa droite et à sa gauche prolonge, étend l'horizon de chacun.
CHOU/FLEUR, outre la comptine d'élimination, est un clin d'oeil au passé agricole de ce territoire (grandes fermes alimentant Paris comme seules constructions puis les potagers de survie des cabanons jusqu’aux ornements floraux des pavillons après la parcellisation). 
C’est un projet collectif :  la mise en commun du travail des cinq classes des deux écoles constituera le plan.
En attendant le livre, voici les 5 plans réalisés en 25 tranches de chacune des 5 classes.




Laure Tixier (artiste et intervenante sur le projet "Lieux communs")









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