Comment le projet "lieux communs" a t-il vu le jour ?
Maison de Banlieue et l'Architecture :
Ce
projet est né de précédentes expériences de travail commun entre la Maison de
Banlieue et de l’Architecture et l’Ecole et Espace d’art contemporain Camille
Lambert. Depuis près de 3 ans, nous proposons au public scolaire, mais aussi
aux adultes, des « visites à deux voix », qui mêlent une approche
sensible et artistique et une approche patrimoniale et architecturale de
l’environnement urbain en banlieue. (cf. projet "Icônes, art et architecture religieuse du XXème siècle"). « Lieux communs » est un pas de
plus pour redécouvrir un territoire « d’art Modeste et d’histoires Simples », avec la volonté de renforcer le croisement des regards, la
participation des enfants et l’ouverture aux autres.
Les
quartiers du Noyer-Renard à Athis-Mons et le centre-ville de Paray-Vieille-Poste
ont été choisis pour leur proximité, leurs points communs (Athis-Mons
et Paray-Vieille-Poste sont réunies dans la communauté d’agglomération
« Les Portes de l’Essonne », des enfants des deux quartiers
fréquentent le collège Pierre de Ronsard situé à Paray) et leurs différences (histoire
de leur construction – lotissements pavillonnaires de l’Entre-deux-guerres et
grand ensemble des Trente
glorieuses –, formes urbaines, transformations en cours dans le quartier du
Noyer-Renard…).
Ecole et Espace d'art contemporain Camille Lambert :
Ce projet débute par une envie de l’Ecole et Espace d’art Camille Lambert et de la Maison de Banlieue et de l’architecture de donner à voir et à comprendre autrement les éléments qui constituent un territoire.
Quel est le principe de ce projet interdisciplinaire ?
Maison de Banlieue et l'Architecture :
Tout est
dans le titre !... et le sous-titre
- Les lieux
communs
Ils renvoient
à la fois à la modestie d’un territoire banlieusard, si souvent traversé et si
peu regardé, aux idées toutes faites sur la banlieue, mais aussi à ce qui
rassemble les habitants et les lieux, ce qui construit du collectif.
- Les
traversées
Chacun
découvre son quartier, sa ville au fur et à mesure de ses déplacements
quotidiens. Les habitants, enfants comme adultes, possèdent une forme d’expertise
sur leur environnement urbain proche.
Les
traversées sont l’occasion de repasser dans des lieux quotidiens pour prendre
le temps de les regarder vraiment, d’échanger sur son ressenti personnel,
d’apprendre leur histoire et de mieux les comprendre ensemble. Elles sont
réalisées à pied, la marche étant la vitesse idéale pour la curiosité et la
découverte. Traverser, c’est aussi aller de l’autre coté de l’avenue de
Morangis, à la rencontre d’autres lieux et des autres classes.
- Les
rencontres
Si ce projet
s’appuie sur une connaissance individuelle et spontanée, il vise à la dépasser. Il s'agit de permettre aux enfants de mieux comprendre leur environnement proche pour agir sur lui en « citadin-citoyen » dans l’avenir. Cette réflexion
collective est alimentée par le croisement des regards : les enfants d’une
classe échangent entre eux, avec ceux des autres classes de l’école, avec les
élèves de l’autre quartier et avec les enseignants et les intervenants
culturels, qui apportent un point de vue historique, géographique, architectural
et artistique. Ces derniers découvrent ou redécouvrent eux-mêmes le quartier du
point de vue des enfants.
- Les
représentations
Elles sont
le lien entre les différentes approches (individuelle, historique, géographique et
artistique). Il s’agit de l’image que les enfants se font individuellement de
leur quartier. Ces images apparaissent notamment dans les carnets "de voyages
d'ici". Ce sont
aussi les cartes et plans, représentations graphiques de l’espace. Enfin, ce sont
les réalisations plastiques produites par les enfants avec l’artiste Laure
Tixier.
Ecole et Espace d'art contemporain Camille Lambert :
Les élèves d’Athis-Mons et de
Paray-Vieille-Poste ainsi que les jeunes de l’association « Une chance
pour réussir » sont amenés à voir les éléments qui fondent leur quartier,
leur ville, comme participant d’un maillage et ainsi sortir des « Lieux
communs ».
Il est question d’aller au-delà
de ces lieux qu’ils fréquentent si régulièrement sans les connaitre vraiment et
de sortir des à priori sur certains autres qu’ils ne fréquentent pas. Ces découvertes
sont rendues possibles grâce à la double approche, historique d’une part et
sensible et plastique d’autre part. Cette dernière, plus inhabituelle pour les
élèves et les lieux qu’ils côtoient, permet d’effectuer une relecture, des territoires
et des histoires qui leur sont liées.
Les espaces, les constructions ou
les circulations sont abordés avec un regard neuf grâce à la réalisation de
relevés de plans, de dessins, de photographies, ou de peintures.
Soutenus dans cette approche par des enseignantes
engagées, les élèves se révèlent extrêmement concernés et impliqués. Les ateliers
plastiques avec l’artiste Laure Tixier sont ainsi éclairés par les pratiques et
les connaissances acquises tout au long de l’année, mais aussi par des
questionnements différents sur leur territoire, émergeant de ces nouveaux
savoirs.
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